AMBROISE [end]

Juliard.Ambroise. Cleveland. AGE:6 ans SEXE: Féminin DATE/LIEU DE NAISSANCE: Le 26 aout, du saule pleureur le plus grand de la forêt. GROUPE: Polaroid. CITATION: La vie est un chapelet de minutes, Paul Reynaud.

ABOUT YOU;



EXPLICATIONS:

O Mère, je ne sais ce que tu penses à cet instant, mais moi je te le dis, je pense aussi. Je pense à ma naissance qui me restera inconnue jusqu'à la fin. Au fond, j'aurais fait comme tous les nouveaux-nés humains, je l'aurais vécue cette naissance, mais mes souvenirs seraient devenus troubles par le sommeil et finalement, ce fut comme si j'avais toujours été là sans y avoir été.

Les lumières bleues qui me traversaient la peau étaient en tout point réconfortantes. Peut être était ce la raison de la venue de tous ces petits humains, qui criaient, juraient que la douleur les prenait. Si jamais Mère tu m'avais faite aussi farouche que j'aurais dû l'être, sans doute aurais-je éprouver une colère sans égal en les voyant tous se plaindre de quelque chose qu'au fond, ils avaient tous engendré. La fin du monde n'était-elle pas la suite logique de la bêtise de l'homme ? Ils étaient tous là, posant toujours les mêmes questions, "Qu'est ce qui nous arrive ?" "Ou sommes-nous ?"... Ce qui était arrivé, ils devaient bien le savoir, mais sans doute préféraient-ils se dire que ce n'était qu'un mauvais rêve.

L'homme en dessus de moi me fixait de ses yeux perçants. Il avait l'air inquiet pour moi, ou du moins voulait-il me laisser cette impression. Il était plutôt agréable à regarder dans sa blouse blanche et bizarrement, je me sentais en sécurité sous la chaleur de son regard. Il m'aida à me redresser sur une chose que l'on devait appeler couchette. Il prit mon poux, me fit peser, me mesura, tout en notant dans son petit carnet bleu des choses qui m'échappaient encore. Quand enfin il eut fini, il me mit une bouteille remplie de ce liquide désormais devenu sacré qu'était l'eau dans les mains. Je l'en remerciais vivement, avec toujours le même sourire qui agrémentait mon visage depuis qu'il s'était penché sur moi. Tout en m'accompagnant à la sortie, il m'expliqua ce qu'il appelait "situation d'urgence", que je devrais désormais vivre dans Le Globe, l'édifice de verre qui me protégerait de la sécheresse extérieure, que les unités Obéron arpentaient ce qu'il restait du monde à la recherche de derniers survivants. Je ne l'écoutais qu'à moitié, bien trop occupée à assouvir ma curiosité maladive. Je touchais au matériel, m'attirant les louanges des infirmières. Je continuais mon inspection tout en leur adressant des sourires extatiques, ce qui me rendait définitivement grossière.

J'arrivais déjà en dehors du bâtiment, quand je m'aperçus que le médecin avait disparu. Je regardais tout autour de moi, avant de me faire à l'idée qu'il avait peut-être autre chose à faire que de m'observer découvrir le monde. Je me sentais attristée par son absence, je m'étais faite à sa présence et surtout, surtout, j'avais aimée la façon dont il avait eu de me prêter attention, de s'inquiéter de ma santé. Dévalant les escaliers qui me conduisaient à cette plaque de béton que l'on appelait communément trottoir, j'auscultais chaque particule qui arrivait jusqu'à ma vue. Les humains qui passaient de chaque côté de ma personne me semblait si semblable à moi et une voix intérieure me fit dire que je me devais de respecter cette similarité physique. Puisque je savais bien que je n'étais pas comme eux, que je leur été même supérieur, quelque part, car moi mon identité ne se faisait que de par ma personnalité, car mon physique pouvait se mouvoir de telle façon que je pouvais devenir quelqu'un d'autre à chaque coin de rue. Ils ne semblaient pas faire attention à mes métamorphoses, comme si je devenais ainsi deux personnes complètement différentes. Je ne doutais pas que je prendrais plaisir plus tard, à me jouer de cette particularité.

Je touchais du doigt toutes les matières qui se trouvaient autour de moi, je décryptais ainsi la plaque de béton, le sol goudronné, je m'imaginais toutes ces petites bêtes invisibles qui grignotaient l'air, répondant au doux nom de microbes. Microbe, nom si détestable pour ces petits morceaux de vie qui avait contribué à la naissance du monde. Ce même monde qui mourrait maintenant à petit feu. Je m'émerveillais devant un caniche que promenait une vieille dame. Sans demander l'autorisation, je m'asseyais prêt du chien qui s'arrêtait pour me renifler l'arrière train et si la vieille dame l'avait seulement laissé une minute de plus faire connaissance avec moi, peut être aurais-je fait de même sur lui, si pour montrer son respect à autrui il fallait lui renifler le derrière. Restant assise par terre, je parlais à ces paires de jambes qui passaient à côté de moi, complimentant pour certains leur choix vestimentaire et pour d'autres, leur faisant part de la beauté du globe qui me paraissait chaque minute plus lumineux et moins lugubre. Voyant que ma conversation n'intéressait personne, je me relevais et me dirigeait vers un petit groupe de jeune que j'avais repéré depuis le dernier carrefour. Ils semblaient très occupés dans leur conversation. Moi aussi soucieuse d'être occupée, je m'approchais jusqu'à les toucher et écouter ce dont ils étaient en train de parler. Ils me regardèrent de leurs regards suspects tandis que je leur adressais ma moue la plus approprié à la situation, un savant mélange d'animosité et de joie. S'interrompant dans leur conversation, ils me laissèrent là tandis qu'ils s'éloignaient le long de la rue. Ne comprenant pas, je les suivais, peut être voulait-il me montrer quelque chose, après tout je ne connaissais quasi rien de la nature humaine, mais ça, ils n'étaient pas censés le savoir.

Quelques heures plus tard, j'arpentais toujours le Globe et après m'être inscrite à un cours d'art, avoir parlé à un sympathique SDF, avoir joué des humains en passant plusieurs fois devant eux sous mes deux identités, en m'exaltant du fait qu'ils n'y voyaient que du feu, m'être introduit dans les endroits les plus improbables et d'autres dont l'accès était interdit, je me retrouvais finalement près de l'édifice de verre qui séparait le Globe du vrai Globe, le Monde. Une gigantesque source de lumière s'élevait dans le ciel. Les millions de cellules qui la composaient me réchauffaient la peau. Je me couchais sur le sol, totalement subjuguée par le spectacle qui s'offrait à mes yeux. La bouche béante, les yeux grands ouverts, je me mis tout d'un coup à éclater en sanglot, des dizaines de gouttes détalant sur mes joues comme pour fuir mes yeux. C'était une étrange sensation, je me sentais bien, même très bien dans ce globe de verre.


DERRIÈRE L'ÉCRAN;

PSEUDO: Delys
AGE: 14 ans
SEXE: Féminin
AVATAR: Alexis Bledel / James Franco.
COMMENT AS-TU DÉCOUVERT LE FORUM ? Grâce au mail qui me disait que Polaroid reprenait du service.
NIVEAU RP: Ca dépend, je peux aller de la cinquantaine à une bonne centaine de lignes.
UN DERNIER MOT ? Viva Polaroid !

[Re]bienvenue.
Bonne chance [ou pas] pour ta fiche .

Welcome

Han Merci Noah-chou
(Ahah et Ruby qu'est pas là xD)