Lorsque la belle rencontre la bête... [taken]

Lorsque tout autours de soit tourne à l’envers, on a souvent envie de se cacher sous la couette, ou de se balader en dansant, comme une vraie petite fée. Mais lorsque l’envie nous prend, on ne peut presque jamais l’arrêtée. Même si cela est un peu biscornu, je pense que la meilleure façon de se détendre est de faire des choses toute simple. Se vautrer dans le canapé, faire la vaisselle pour certains, pour d’autres, se promener, tout comme moi. Mais Ruby, qu’attends-tu ? Sors ! Va te promener ! Me dit ma petite voix intérieure. Bien, si tel est ton souhait.

Toujours dans mon rêve, des goutes de sueurs perlaient sur mon front. Le souhait de ne plus jamais me rendormir était de mise. Même si je savais que ce n’était qu’un rêve, je ne pourrais jamais l’oublier. Ce visage… Ces traits apeurés… Rien de ce que j’ai vu ne devra sortir de là… Mais pourtant, j’avais envie que ça sorte, que je ne sois pas condamnée à revoir tout le temps la même souffrance sur son visage, la même tristesse. Mais qui était-il pour gâcher mes rêves ? Me mettre en boule et me laisser souffrir de voir son visage ? Qui était-il pour me faire cauchemarder ? Je n’en avais aucune idée, surement le fruit de mon imagination. Et même si ça ne l’était pas, je ne voulais pas savoir qui il était. Répondre à ses propres questions fait parfois peur, n’est-ce pas ?

Je me réveillais en sursaut, la sueur ayant coulée dans mon dos, je décidais de retirer mon débardeur. Je respirais mal, j’avais chaud et froid à la fois. Je sortis des couettes, mes pieds étaient rouges tellement j’avais eu chaud. Je décidais d’aller me prendre une bonne douche, rien de tel pour se requinquer après un cauchemar pareil. Je rentrais dans la salle de bain et fermais à clef derrière moi. J’avais laissé ma fille à la garde d’une nounou car j’avais besoin de repos. M’appuyant sur le rebord du lavabo, je me regardais dans le miroir, les cernes ne se voyaient que peu, mais elles se voyaient quand même. Tant pis, un bon coup de fond de teint après la douche et ça ne se verrais plus. J’enlevais mon pantalon et mes sous-vêtements et rentrais dans la douche. L’eau tiède me fit un bien fou, comme si elle effaçait tout ce que j’avais fait de mal… Ou tout ce que l’on m’avait fait.

Lorsqu’on se dit que la vie ne vaut pas la peine d’être vécue, je trouve ça débile. Malgré le fait que beaucoup de choses nuls nous arrivent, la vie est belle, et il faut en profiter le plus possible. D’accord, peut-être que certaine personne ont réellement eu des choses atroces pour dire ça, mais c’est parce qu’ils n’ont pas su se protéger. J’aimerais me protéger, de mes malheurs, du fait que je sois une polaroid. Mais le plus fort d’entre nous, c’est London. Malgré tout, aujourd’hui, je voulais rester Ruby. Je ne sortirais London, qu’en état d’urgence. Et pour rien au monde je ne le laisserais mourir, car c’est moi, et je combattrais avec sa force pour que les polaroids aient enfin une place dans ce monde, que plus personne ne nous juge car nous venons des arbres.

Lorsque j’eus fini ma douche, je fermais les robinets et sortis. La fraicheur de la pièce m’enveloppa, plus vite je me sécherais, mieux j’irais. Je sortis une serviette de bain du placard et me séchait les cheveux et tout le corps, m’enveloppant avec, j’ouvris le verrou de la porte et rentrais dans la chambre pour m’habiller et sortir un peu.

Lorsqu’on vous juge sur le physique, lorsque les HUMAINS vous juges sur le physique, à quoi cela rime-t-il ? Je veux dire, nous sommes comme nous sommes, et si un humain peut dégoûter un autre humain, je ne veux même pas savoir à quel point les polaroids les dégoutent. Nous ne sommes pas méchants, nous n’avons jamais demander à devenir ces créatures et pourtant, nous sommes comme ça, c’est tout, pas la peine d’en faire tout un plat.

Je sortis ma grande robe blanche du placard et la posait sur le lit, je sortis aussi un boxer et un soutien-gorge et les enfilais. Puis je passais la robe par-dessus. Pour moi, les robes très longues, simples et blanches, sont celles qui me mettent le plus en valeur, et j’en avais besoin. Je retournais dans la salle de bain pour me maquiller, le miroir était empli de buer. J’essayais de la faire partir avec ma manche mais tout ce que je réussissais à faire c’est troubler la vue que je pouvais avoir dans le miroir. Je me contentais donc des contours de mon visage au lieu des détails. Je mis du fond de teint, du crayon noir, du mascara et j’étais prête.

Je descendais les marches de ma maison et sortais. Je ne voulais que marcher. Alors je marchais. J’atteignis un grand terrain vague où l’herbe ne poussait plus depuis longtemps. Au milieu de ce champ, résistait un grand arbre desséché. Il avait perdu toute ses feuilles, et seul son tronc et ses racines étaient encore vivante, par-ci, par-là, restaient encore les plus grosses branches, les autres étaient étalées au sol. Sur la plus grosse branche, le doux vent faisait agiter une balançoire. Je regardais l’horizon, approximativement, il devait être 5 heures du matin, le noir total, avec une touche de clarté. De toute façon, personne ne venait dans ce champ, je pouvais faire ce que je voulais, et puis même si quelqu’un venait, je le sentirais à 1 km, ce qui est assez pour ne pas voir le champ.

Je m’assis sur la balançoire et me laissais emportée par le vent, mes mains agrippèrent les deux cordes et mes cheveux s’amusait avec le souffle doux d’oxygène qui me poussait dans le dos. Mes pieds effleuraient le sol, puis le raclaient. A l’endroit où mes pieds touchaient le sol, une touffe d’herbe apparue, j’eu vite fait de mettre mes pieds sous mes fesses. J’entendis un bruit, quelqu’un venait. Je me levais sur la balançoire et laissait toujours le vent m’emporter, je vis une silhouette se détacher du sol, un homme, il était devant moi, tout debout. Je souriais, je m’amusais bien en fin de compte. Je ne savais trop de quel race il était, mais je préférais me faire passée pour humaine. J’eus un petit rictus qui paru le faire sourire. « Bonjour. » Lui dis-je gentiment. Mes yeux ne pouvaient se détacher de lui, il faut toujours faire attention à ne pas perdre de vue un inconnu. C’est comme les tigres, à travers la cage, tu le regardes, puis tu lui tourne le dos, et il essaye de t’attraper. C’est la dure loi de la nature.

Ruby and Noah Ces plaisirs violents ont des fins violentes ; dans leurs excès ils meurent tels la poudre et le feu, que leur baiser consume.

Doucement, Noah s'asseya sur le bord de son lit. Sa nuit fut courte, voire inexistante. Comme à peu près tous les soirs depuis un bout de temps, il n'arrivait pas à fermer l'oeil. Il prit sa tête dans ses mains et soupira. Pour quelqu'un qui n'avais pas dormit, il avait l'air plutot en forme. Plus ou moins. Regardant le plafond, il pensait, tout simplement. Il se dit parfois qu'il pense un peu trop. Dans un sens, ce n'est pas faux. Des choses bizarres lui arrivaient ces derniers temps, des sentiments nouveaux. Il n'étais pas à habitué à ce genre de choses, ça le perturbe en quelque sortes. Il s'étira longuement, pensant à la journée qui l'attendait. Il préférait la solitude à la compagnie des autres, qu'elle soit celle des siens, ou celle des humains. Froid, distant, insensible. Voilà des adjectifs qui qualifient bien le jeune polaroid. Pourtant, il se disait que cette journée ne serait pas comme les autres. Un pré sentiment, sans doutes. Noah est intuitif, en général. Du moins, je pense. Il se retourna vers son réveil posé sur la table nuit. Ce dernier affichait 4h30. Le soleil n'allait pas tarder à se lever et Noah ne rate jamais ce spectacle, signe d'un jour nouveau et peut-être meilleur que celui qui venait de s'écouler. Le soleil était son Dieu et il était son partisan. Il soupira.

Jugeant qu'il était temps de se lever pour aller prendre une douche méritée, il se changea an Cassendre sans raison particulière. Son t-shirt et son pantalon de jogging semblant maintenant bien trop grand pour elle. Lentement, elle rejoigna sa salle de bain. Elle y alluma la lumière machinalement. Elle attendit quelque secondes avant que ses yeux ne s'habituent parfaitement à la lumière, puis elle ouvrit le robinet laissant l'eau couler. Elle laissa les vêtements bien trop grands pour son corps frêle tomber sur le sol et entra dans la douche. L'eau tiède fit un bien fou à la jeune femme. Elle se lava promptement et s'accorda quelque instants de plus sous la douche, profitant de la chaleur de l'eau sur sa peau. Elle finit pas sortir et la froideur de la pièce la fit légèrement frissonner.

Cassandre s'empressa de se rouler dans une serviette en se séchant au passage. Ses boucles blondes dégoulinaient dans son dos nu. Elle s'enroula dans la serviette pour pouvoir garder un peu de chaleur avant de retourner dans sa chambre. Là, elle sortit des sous-vêtements masculins, un jean simple et un t-shirt gris sans artifice. Elle aimait la simplicité dans sa façon de s'habiller. Elle les enfila, paraissant flotter dedans. Après un court instant, elle était redevenue Noah.

Fin prêt, le jeune homme sortit de chez lui. Il marchait sans réel but. Il allait aller là où ses pieds le mèneraient. Il leur faisait totalement confiance, jusquà présent ils ne l'avait pas trompé. Durant son trajet, il pensait, comme à habitude. Il se demanda ce qu'il faisait là. Totalement perdu dans ses pensées, il ne remarqua même pas qu'il était arrivé dans un champ presque totalement desséché. Au loin, il apercevait un arbre tout autant desséché. Il vit qu'il y avait une balançoire. Un personne se balançait au gré du vent. Il reconnu la directement. C'était elle, celle qui hantait ses pensées. Son visage souriant apparaissait sans cesse dans sa tête. Il connaissait ses traits angéliques par cœur. sans s'en rendre compte, il avançait pour la rejoindre, à croire que tout menait toujours à elle. Elle sembla se rendre compte que quelqu'un approchait. Elle se leva et regarda dans la direction de Noah. Elle doutait probablement de la personne qui arrivait, ne connaissant pas sa nature. Elle avait raison de ne pas prendre de risques. Elle ne le reconnaissait guère, sans doutes à cause de l'obscurité.

RUBY ▬ « Bonjour. »
NOAH ▬ « Bonjour. », lui répondit-il en souriant.

Elle sourit à son tour quand elle le reconnaissait. Les intonations de sa voix devaient lui être familières. Mon cœur commença à battre plus vite. Je détestais cet effet qu'elle avait sur moi. Ma raison me disait de partir en courant mais mes pieds refusaient de bouger. Ce n'étais pas elle que je détestais, c'était moi.

NOAH ▬ « Que fais-tu ici seule ? Je veux dire, il est tard - ou tôt. »

Elle aurait très bien pu poser cette question au jeune homme, mais vraisemblablement, il a été plus rapide qu'elle.

[HS m'en veux pas de ne pas en faireautant que toi, à 4h du mat' j'ai juste envie d'aller me coucher xD]

L’obscurité m’empêchais de voir le visage qui se tenait juste en face de moi. Mais l’intonation de sa voix me fis réagir. C’était Noah, j’en était sure à cent pour cent. Me concentrant sur son visage, je reconnu ses traits, toujours l’air un peu vague, martyrisé, cet air que j’aimais tant. Il me faisait penser à ces mecs qui sont si cool, ces mecs qui n’ont pas besoin d’être beau ou gentil pour plaire. Pourtant, ce n’était que ce qu’il paraissait, car, même avec sa distance, il était gentil, j’en était sur, il était comme les autres, avec un peu de retard sur son cours social si je puis dire. Il était beau, ses cheveux châtains dorés, ses yeux à la fois si simples et si puissant, je n’arrivais même pas à le regarder longtemps dans les yeux. Il était cool, beau et gentil, que demander de plus. Je me laissais retombée gracieusement sur la terre , lâchant les deux cordes blanches qui m'encadraient. La balançoire était complètement blanche, son bois avait vieilli, le temps et les années avaient fait paraitre un trou au milieu, mais je l'aimais quand même. C'est elle qui me faisait passer une bonne partie de mon temps à rêvasser.

RUBY ▬ « Noah! Je ne t’avais pas reconnu. »
NOAH ▬ « Que fais-tu ici seule ? Je veux dire, il est tard - ou tôt. »
RUBY ▬ « J'ai fait un gros cauchemar, j'avais besoin de prendre l'air, de me balader, puis je voulais voir le soleil se lever, alors je suis venue ici, c‘est la plus belle vue, malgré ce terrains si sec. Mais toi, que fais-tu ici ? »

Je ne pouvais pas m’en empêcher, en sa présence, je me devais de parler, de combler les vides. Je n’aimais pas le fait qu’il y est un blanc entre lui et moi, même si ça m’oblige à parler pour ne rien dire, il fallait que je parle. Je regardais en direction du soleil, les quelques petits rayons commençaient à filtrer au travers des feuilles. Ils faisaient ressortir la blancheur de ma robe, la couleur de mes yeux, comme si j'avais eu une illumination. Je regardais Noah, lui, il était illuminé du dos, c'est beaucoup moins poétiques. On va pas dire : Le soleil se reflété sur ses petites fesses tel une lampe de chevet sur un plafond. Non mais, ça fait trop pornographique. Et puis c'est vrai, Noah, niveau muscle, il pouvait faire bavé tout le monde, niveau fesses, c'était pas l'attroupement. Mais bon, on ne pouvait pas lui en vouloir, personne n'est parfait. Quoi que, ses fesses aussi ne sont pas si mal que ça. Il était parfait à son sens. Il avait des défaut, comme moi et les autres, mais lorsque l’on ressent quelque chose envers quelqu’un, on ne fait pas ressortir les défauts, on lui met plus de qualités qu’il n’en a, alors si vous lisez ça, peut-être trouverez vous que j’exagère la chose « parfaite » en lui. Mais pourtant, à mes yeux, il l’était.

RUBY ▬ « Tu viens? »

Je lui tendis la main, pour qu’il me la prenne, je voulais qu’on aille voir le lever du soleil tous les deux, mais avec lui de dos et moi de face, ça rendait vraiment, mais alors vraiment con. Après une petite hésitation, il attrapa ma main. Je le trainais un peu plus loin, de ma main je créais sur le sol desséché une partie d’herbe fraiche et verte. Je m’assis dedans et le fis s’assoir à côté de moi.

Une fois qu'elle l'eut reconnu, Ruby dévisageait Noah. Elle l'examinait sous toutes les coutures. Ça le gênait un peu, mais il ne laissa rien voir. A son tour, il la regarda plus intensément. Elle souriait comme à son habitude. Même s'il ne veut pas m'avouer, fréquenter des gens comme Ruby lui ferait du bien, dans le sens où on a toujours l'impression qu'ils sont heureux de vivre tout simplement. Il aimait ça chez elle, elle aimait la vie. Elle portait une de ses éternelle robes blanches. Le jeune polaroid trouvait qu'elles les mettaient toujours en valeur. Bien sur, elle ne lui a jamais dit. Ce n'est pas trop le genre de Noah de faire des compliments. Ses cheveux couleur chocolat volait au gré du vent et ses yeux profonds le décortiquaient. Durant un cours instant, leurs regards se croisèrent mais elle baissa les yeux rapidement. Elle a toujours été persuadée du fait qu'il était gentil. Lui n'en était pas si certain. Il ne pourrait certainement pas s'imaginer être un jour comme elle, prêt à aider tout le monde. Elle aide même ces humains alors que dans un sens, ils n'ont que ce qu'ils méritent. Noah se sentit quelque peu hypocrite en pensant ça. Il pouvait considérer quelque rares humains comme ses "amis". Honnêtement, il ne comprends pas toujours très bien le sens de l'amitié, qu'est-ce que ç'a implique exactement. Ruby le sortit de ses pensées.

RUBY ▬ « Noah! Je ne t’avais pas reconnu. »

Il ne lui répondit pas. Ça semblait évident. Dans cette obscurité, c'était compréhensible en même temps. Après qu'il lui demanda ce qu'il faisait ici, elle répondit ;

RUBY ▬ « J'ai fait un gros cauchemar, j'avais besoin de prendre l'air, de me balader, puis je voulais voir le soleil se lever, alors je suis venue ici, c‘est la plus belle vue, malgré ce terrains si sec. Mais toi, que fais-tu ici ? »

Après quelque secondes, il se décida à lui répondre.

NOAH ▬ « J'avais besoin de marcher. Et puis comme toi, je viens admirer le soleil se lever. »

En prononçant sa dernière phrase, un air rêveur apparut sur son doux visage. Le soleil était son dieu et il le vénérait. En général, c'était dans la nature des polaroid d'aimer le soleil, mais lui c'était vraiment du presque jamais vu. Quelque timides rayons de soleil commençaient à se montrer. Ils rendaient Ruby époustouflante. Etant de dos, Noah ne le voyait pas vraiment. Encore une fois, il eut l'impression que Ruby l'examinait, cherchant le moindre défauts dans son anatomie. Des défauts, il en avait à revendre mais l'apparence physique avait peu d'importance à ses yeux. Soudain, Ruby lui tendit la main.

RUBY ▬ « Tu viens? »

A nouveau, sa raison lui disait de partir loin mais ses pieds refusaient toujours de bougé. Avec réticence, il décida de tout de même attraper la main que lui tendait la jeune femme. Après tout, on ne pouvait jamais vraiment savoir ce qu'elle avait derrière la tête. Elle l'entraina un peu plus et créa de l'herbe fraîche de sa main. Elle s'y asseya et incita Noah à faire pareil. De là, ils pouvaient ils pouvaient vraiment admirer le soleil se lever. Bizarrement - ou pas - dès que le soleil apparaissait, Noah était de bien meilleure humeur. Le changement était considérable. Il sourit même à Ruby.

NOAH ▬ « Tu est sûre que c'est prudent ? », dit-il en montrant l'herbe qu'elle avait crée.

J’avais confiance en ce que je faisais, Noah avait tendance à avoir des réticence. J’avais mon mode de vie très banale pour moi, alors que certains m’enviaient. Je surpris Noah à me sourire, et mes lèvres firent le même mouvement, si habituel. Pourtant, cette fois-ci, je souriais de tendresse, ce n’était pas tous les jours que le sourire de Noah montrait le bout de son nez, que son visage déjà si parfait s’illuminait un peu plus.

NOAH ▬ « Tu est sûre que c'est prudent ? », dit-il en montrant l'herbe que j’avais crée.
RUBY ▬ « Pour moi, on ne vie pas la vie pleinement si on ne prend pas de risque. »

Du bout du doigt, j’effleurais l’herbe en formant un cœur. L’herbe se dessécha là où était passer mon doigt. Non seulement, un polaroid pouvait créer de l’eau, mais il pouvait aussi la récupérée. J’avais beaucoup chercher à développer mes pouvoirs et j’y était parvenue. Je dessinais des rayons autour de mon cœur, des yeux et un grand sourire pour lui. Au fur et à mesure que l’herbe se desséchais, mon dessin prenait forme.

RUBY ▬ « Tu vois, je sais ce que je fais. Je parait naïve quelques fois, mais ce n’est pas ce que je suis. Je suis plus mature que certains ne le pensent. Alors je sais ce que je fais. »

Je lui souris pour la énième fois, comme si je ne pouvais m’arrêter d’avoir ce bonheur continuel au bord de mes lèvres. Je détournais enfin mon regard pour pouvoir admirer le soleil. La chaleur m’envahissait petit à petit et un frissons me parcourut tout le dos. Je me mis à fredonner, comme si la joie de vivre m’enveloppait plus que d’habitude. Ca faisait du bien de voir le soleil se lever encore une fois, ce que je contemplais le plus était les nuages. Le levé du soleil donnait tout le temps cette teinte rose au ciel, et le coucher aussi. C’était un dégradé de couleur, des éclats magnifiques de saturations et de teintes, une chose à ne manquer pour rien au monde. J’aspirais la fraicheur matinale, comme une renaissance. Ma musique se perdait dans le vide du champ, la forêt d’à côté en était assommée. Puis je m’arrêtais.

RUBY ▬ « C’est la plus belle chose au monde, le lever du soleil. »

J’étendais un peu plus l’herbe et me relevais, puis je m’allongeais sur le ventre, face au soleil.

Noah souriait à Ruby et cette dernière lui rendait son sourire de plus belle. Son sourire n'était pas comme d'habitude. Il était plus... tendre ? Elle avait l'air encore plus contente que d'habitude. Cette fille est un vraie mystère pour Noah. D'habitude, il cerne aisément les gens, mais là, il ne la comprenait pas. Serait-ce à cause du fait qu'il lui sourisse ? Cela est possible. Alors comme ça un simple sourire pouvait lui faire plaisir ? Noah lui demanda si elle était sûre qu'il soit bon de faire pousser de l'herbe. Après tout, il se pourrait très bien qu'un humain passe par ici et remarque la petite partie de verdure sur ce terrain si sec.

RUBY ▬ « Pour moi, on ne vie pas la vie pleinement si on ne prend pas de risque. »
NOAH ▬ « Tu n'as pas tord. »

Elle avait effectivement raison. Quel serait l'intérêt de la vie si on ne prenait pas un minimum de risques ? Cela rendait le quotidien moins ennuyeux même si on ne parlait que d'un peu d'herbe. Elle fit un mouvement avec son doigt qui étonna quelque peu Noah. Elle effleura l'herbe et trace un chemin de son doigt. Là où ce dernier était passé, l'herbe se desséchait et reprenait son aspect original. Le jeune polaroid ne savait que les gens de son espèce pouvaient être capable de retirer l'eau comme il pouvait en donner. Il n'avait jamais essayé de reprendre de l'eau. Oui, il n'en avais jamais eu l'occasion. Ruby avait l'air de s'y connaître. Il se rendit alors compte qu'elle faisait un dessin qui restait alors flou pour Noah qui n'avait jamais rien vu de tel. Peu à peu, il prenait la forme d'un cœur qui souriait. Autours, elle avait tracé des rayons, surement pour représenter le soleil. Elle reprit la parole, le sortant de ses pensées.

RUBY ▬ « Tu vois, je sais ce que je fais. Je parait naïve quelques fois, mais ce n’est pas ce que je suis. Je suis plus mature que certains ne le pensent. Alors je sais ce que je fais. »

Noah se contenta d'acquiescer. Il savait déjà ça. Elle lui sourit à nouveau.

NOAH ▬ « Tu sais, j'arrive facilement à cerner les gens, généralement. Mais toi, je ne te comprends décidément pas. Comment fais-tu pour avoir toujours l'air si joyeuse, si... heureuse ? »

Il tourna son regard vers le soleil qui gagnait du terrain. Il sourit malgré lui. La chaleur l'envahissait littéralement et provoquait une joie intense en lui. Il n'est jamais de meilleure humeur que quand le soleil se lève. Elle se mit à fredonner une chanson que Noah ne connaissait pas cette air. D'ailleurs il n'en connaissait pas beaucoup. Ruby arrivera toujours à l'étonner. Elle avait l'air tellement heureuse de voir le soleil se lever. Il y avait de quoi, le spectacle était comme à son habitude, époustouflant. Le ciel avait pris des reflets roses voire oranges par endroit. Il y avait tout ces dégradés de couleurs. C'était absolument magnifique. Elle s'arrêta de chanter et se coucha à plat ventre. Noah quant à lui ramena ses jambes contre son corps.

RUBY ▬ « C’est la plus belle chose au monde, le lever du soleil. »
NOAH ▬ « Je ne peux qu'être d'accord. »

Il avait dit ça sans lâcher le spectacle des yeux. Il était content de ne pas être partit. Ça en valait réellement la peine.

NOAH ▬ « Tu sais, j'arrive facilement à cerner les gens, généralement. Mais toi, je ne te comprends décidément pas. Comment fais-tu pour avoir toujours l'air si joyeuse, si... heureuse ? »

On ne m’avait jamais poser cette question, jamais demander le pourquoi du comment. Je ne savais pas réellement d’où venait mon bonheur permanent, mais il était là, c’était sur. C’est comme une rose, elle éclot puis fini par faner, qui sait, peut-être qu’un jour, mon bonheur se fanera aussi vite qu’il s’est éclot. Pourtant, je détenais en moi une fleur éternelle, une fleur qui ne se fanerait jamais, même si on le lui demandait, même si on lui plantait un couteau dans le dos. C’était une fleur que je gardais précieusement en moi, comme un diamant si énorme qu’on n’en verrait pas le bout.

J’étais venue comme ça dans ce monde, fragile est si ouverte. Je pense que mon bonheur vient un peu du fait que je suis curieuse et éveillée. Ouverte, très souvent j’aime parler. Ma vie se résume à ça. C’est comme quand on née et qu’on est éduquer dans le domaine du commerce. Je m’explique: Les parents tiennent une petite boutique dans le centre ville du village, l’enfant est souvent derrière la caisse. Dans ces cas là, on se doit d’être ouvert et aimable, alors l’enfant le devient à jamais. C’est comme si j’avais eu une seconde vie, une seconde naissance et une seconde mort.

Cette question me procurait un grand désarroi, comme si je me sentais mal de ne pas savoir quoi répondre. Mon sourire s’effaça un peu et on y voyait que les décombres sur mon visage. Je cherchais comment expliquer ce bonheur si permanent. C’était comme si il me demandait de lui expliquer le bonheur, comme s’il n’avait jamais vécu ça.

RUBY ▬ « Je ne sais pas comment l’expliquer à vrai dire… C’est comme si j’avais eu tout ce qu’il me fallait dans ma vie… Aimee, Aden, mes amis, avec toi bien sur… C’est un peu comme si je montrais mon amour envers les autres… Je profite de la vie qu’on a bien voulut me donner, je profite le plus possible pour être capable de prouver que je peux me débrouiller sans avoir à être triste tout le temps. J’ai des responsabilités, mais je les prends en souriant. C’est ma vie, heureuse… Il y a bien des moments où je reste sérieuse, où je n’ai pas envie de sourire, mais aujourd’hui je me sens bien, je n’ai pas envie de me souvenir de ce cauchemar, alors je souris à la vie. »

Je ne savais pas si mon explication était bien tournée, en tout cas, je lui avais donner un peu de ce que je pensais. Je n’allais pas lui dire que c’était à cause de lui, car j’étais toujours heureuse en sa présence, c’est peut-être pour ça, qu’il me trouvait un peu bizarre. Le fait que je souris à chaque fois qu’il est là, il croyait surement que j’étais comme ça tout le temps, que je ne m’arrêtais jamais de sourire, que j’étais spéciale. Malgré tout, je restais souriante, comme à mon habitude, mais une pointe de tristesse se dessinait sur mon visage. Je me rendais compte, je me rendais compte que ma vie était fondée sur le mensonge, mentir tout le temps à ceux qu’on aime est dur et c’est ce que je faisais. Les humains ne pouvaient pas réellement me comprendre, moi, je les comprenais. Ma vie était toujours la même, répétée chaque jour, se lever, sourire, se coucher. Mon bonheur était là pour cacher mon malheur, mais je ne voulais aucune pitié, de la part de quiconque. J’aimais juste les liens que je pouvais tisser au près des autres, les liens qui me permettaient de tenir dans ce monde de brute. Si je n’avais ni amis, ni bonheur, je me serais déjà donné la mort.

Mes yeux ne lâchaient plus le soleil, il avait fini son spectacle et le ciel redevenait simple. J’aimais le soleil, mais je préférais le lever et le coucher, lorsqu’il entrait en scène, dans une farandole si poétique de couleurs. Comme le début d’un bal, il montrait sa belle robe, si importante, mais comme toute les merveilles de la nature, il se fanait, puis il renaissait de ses cendres, deux fois par jours, toujours aussi beau.

Le jeune polaroid lui demanda comment elle faisait pour être si heureuse. On aurait dire que Noah aurait désarçonné Ruby en posant cette question. On pouvait dire que Noah avait le truc pour poser des question qui donnaient matière à réfléchir. Il se sentit tout de même un peu mal. Peut-être que sa curiosité était mal placée. Oui, qui était-il pour lui poser ce genre de question. Il s'en voulut pendant quelque instants avant de voir qu'elle réfléchissait. Son sourire s'effaça quelque peu. Elle avait l'air tellement plus.. humaine. Comme si d'habitude, elle était bien plus que ça, bien plus qu' un polaroid. C'était au tour de Noah de lui sourire. Cette fille l'intriguait tellement. C'était vraiment du jamais vu pour lui. En même temps, il n'avait pas encore vécu grand chose. Ruby semblait en savoir beaucoup plus alors qu'elle n'était pas là depuis neaucoup plus longtemps que lui.

NOAH ▬ « Tu sais, tu n'est pas obligée de répondre. »

Noah retourna son regard vers le soleil qui avait gagné beaucoup de terrain. Le spectacle était bientôt fini. Toutes les bonnes choses ont une fin, après tout. Pas un seul nuage à l'horizon, ce qui n'étonna personne, même si tous souhaitaient qu'il pleuve. Noah devait bien être le seul à les blâmer pour ça. Effectivement, le soleil serait caché par les nuages de pluie, ce qui rendrait forcément Noah de mauvaise humeur. Il se sentait mal quand le soleil n'était pas là. Il se dit que c'est peut-être la raison de ses insomnie. Il se dit également qu'il pourrait essayer de dormir la journée, mais cela serait du gâchis. Ruby le sortit de ses pensées.

RUBY ▬ « Je ne sais pas comment l’expliquer à vrai dire… C’est comme si j’avais eu tout ce qu’il me fallait dans ma vie… Aimee, Aden, mes amis, avec toi bien sur… C’est un peu comme si je montrais mon amour envers les autres… Je profite de la vie qu’on a bien voulut me donner, je profite le plus possible pour être capable de prouver que je peux me débrouiller sans avoir à être triste tout le temps. J’ai des responsabilités, mais je les prends en souriant. C’est ma vie, heureuse… Il y a bien des moments où je reste sérieuse, où je n’ai pas envie de sourire, mais aujourd’hui je me sens bien, je n’ai pas envie de me souvenir de ce cauchemar, alors je souris à la vie. »

Il l'avait écoutée sans broncher, très attentivement, mais en continuant de regarder le soleil. Tout paraissait si simple avec elle, comme si un sourire suffisait à tout changer. C'était exactement le mot, simple. Il avait l'impression qu'elle lu expliquait le bonheur. Cette notion était encore inconnue pour Noah, ou du moins, il ne savait pas vraiment la reconnaître. Il était content qu'elle partage ça avec lui. Il savait que ce n'était pas forcément très facile pour elle de se livrer de la sorte. Il pouvait comprendre ça, lui-même avait beaucoup de mal à se confier, à s'ouvrir aux gens.

NOAH ▬ « Merci. Merci d'avoir partagé ça avec moi. »

Elle sourit de plus belle, mais on pouvait sentir une pointe de tristesse dans son regard. Elle n'était peut-être pas si heureuse que Noah le croyait. Après tout, on a tous nos problèmes même si parfois tout peut paraître simple. C'était comme ça quand il était avec elle, simple. Tous les deux ne lâchaient plus le soleil des yeux. Il avait maintenant terminé sa course et il trônait au milieu du ciel. Il n'y avait plus vraiment grand chose à voir. Noah aimait admirer le soleil, mais le levé et le couché était beaucoup plus magistraux, plus théâtraux, toutes ces couleurs. Il pense qu'il ne pourra jamais s'en lasser. C'était compréhensible, même les humais aimaient ce spectacle, cette valse de teintes et de couleurs. Doucement, il se releva. Il tendit une main vers Ruby.

NOAH ▬ « J'ai envie de café. Tu viens ? »

NOAH ▬ « Merci. Merci d'avoir partagé ça avec moi. »
RUBY ▬ « C‘est normal... Pour moi toute question mérite sa réponse et j’espère t’avoir donner la tienne. »

Sa main si soudainement pointée sous mon nez me rendis perplexe. Ce n’était pas dans ses habitudes, mais j’en était heureuse, comme s’il s’apprêtait enfin à faire un pas vers les autres. J’empoignais sa main en lui souriant, réellement touchée par cette approche, choses si rare venant de lui, mais qui pouvaient être si attendrissante. Vous savez, un peu comme ces enfants timides qui découvrent enfin comment on va vers les autres, un peu pareil, c’est mignon. Je me relevais et m’apprêtais à le suivre.

RUBY ▬ « Oh, Attend moi ici. »

Je repartis vers l’endroit où on s’était assis et effleura l’herbe qui se rétracta sous le sol sec. Puis je revins vers Noah, enfin prête à le suivre. Le vent se levais petit à petit que l’on avançais à travers le champ. Le vent sur ma peau, sur le visage, me brûlant les yeux. Cette sensation de liberté, alors que nous sommes tous enchainés à nos vies. J’ai déjà vécu ça, mais plus fort est le moment où on le vie avec une autre personne. Je me suis toujours demander à quoi ressemblait les couples. Oh bien sur, j’en ai déjà suivit plus d’un pour voir à quoi ça ressemble, mais je me demandais comment je vivrais ça si jamais ça m’arrivait.

RUBY ▬ « Alors, tu m’emmène où ? »

Je le suivait toujours, marchant à ses côtés, nous arrivions au bout du champ. Mais peu importait là où il m’emmenait, j’étais avec lui. Ca parait fou, je le sais, j’en suis consciente, mais c’est tellement bon de se dire qu’une personne compte plus que certains pour nous. Prenons l’exemple de Aimee et Aden, ce sont deux anges, je refuserais qu’on me les enlèves. Mais je suis plus prudente avec Noah, J’ai toujours peur de le froissé, il n’est pas comme les autres. Je suis plus timide avec lui qu’avec d’autres… Alors c’est ça? Le sentiment que l’on ressent lorsqu’on est amoureux et qu’on n’ose pas l’avouer? Si c’est ça, alors l’amour au grand jour doit réellement être fort. J'avais cette impression que, dès la naissance, il avait du mal à se faire accepter, comme un enfant né avec des malformations, comme si, au début, on le repoussait, et maintenant, il n'espérait plus rien des autres, il ne comptait plus que sur lui. Mais la lueur que je voyais dans ses yeux, lorsqu'il daignait les levés vers moi, cette lueur... Elle était si intense que je ne pouvais avoir que fois en lui. Soit il avançait tout seul, soit on l'aiderait, mais dans tout les cas, j'étais à 99% sure, qu'il réussirait à se fondre dans la masse... A moins que ces 99% ne soient que de l'espoir, l'espoir de voir tout le monde heureux autours de moi. J’en était sure, il faisait des efforts pour pouvoir devenir heureux comme les autres et je comptais bien l’aider, quitte à y laisser mon bonheur, tous le monde pouvait être heureux, au moins une fois dans sa vie.

RUBY ▬ « C‘est normal... Pour moi toute question mérite sa réponse et j’espère t’avoir donner la tienne. »
NOAH ▬ « Oui, tu m'as éclairé. »

Sa réponse l'avait en effet aidé à mieux comprendre, mieux la comprendre même si elle restait encore un réel mystère pour lui. Elle est tellement imprévisible. A son propre étonnement, Noah tendit la main à Ruby. C'était loin d'être dans ses habitudes. Comme quoi ses propres gestes peuvent l'étonner. Elle prit sa main souriant, comme à son habitude. En même temps, ça faisait du bien de voir des gens si heureux et il devinait que son attitude pouvait y être pour quelque chose. En même temps, il ne voulait lui donner de faux espoirs ; Noah n'avait pas encore décidé de changer et d'être plus "gentil". Certes, il pouvait l'être en compagnie de certaines personnes mais il ne sera probablement jamais comme Ruby, si gentil. Quelque part, la plupart des personnes ne méritent pas forcément qu'on soit gentil avec elle. mais bon, après tout il n'était pas là pour juger de ce que les gens méritent ou non. Ruby elle ne les jugent pas.

RUBY ▬ « Oh, Attend moi ici. »

Il se contenta de hocher la tête, la regardant dessécher l'herbe de ses doigts pour qu'elle reprenne son aspect initial. Il valait en effet mieux ne pas laisser ça comme ça l'était. Une fois sa tâche accomplie, elle revint près de Noah et ils avancèrent ensemble. Le vent s'était levé et il ébouriffait les cheveux du jeune polaroid, ainsi que ceux de Ruby. Le soleil était heut maintenant. Ils étaient tous les deux silencieux. Ils était presque arrivés au bout du champs quand la jeune femme engaga la conversation.

RUBY ▬ « Alors, tu m’emmène où ? »
NOAH ▬ « Bah là où il y a du café. »

Il prononça sa phrase comme si c'était une évidence. C'en était une d'ailleurs. Il n'y avait pas trente milles endroits où prendre un café sous le globe. C'était devenu une addiction pour Noah. Il ne pouvait plus se passer de caféine, il a besoin de sa dose quotidienne sinon il se sentait mal. C'est devenu sa drogue, en quelque sortes. Bref, ils allaient probablement aller au réfectoire commun. De toutes façons, où aller d'autre ? Ruby était silencieuse, pour une fois. Elle devait pensé. C'était pourtant le rôle de Noah d'habitude. Il était quand même content d'être avec elle, simplement. Elle a toujours eu une compagnie apaisante.Oui, c'était le mot, apaisante. On pourrait facilement croire que Noah avait du mal à se faire accepter. En fait, il ne fait pas tellement d'efforts. Parfois, il se demande à quoi bon s'entourer d'un nombre incalculable de personnes qui sont pour la plupart de beaux hypocrites. Il savait quand même que Ruby n'était pas comme ça, elle était vraie. C'est une autre des nombreuses choses qu'il aime chez elle. Elle se montre telle qu'elle est et n'essaye pas de jouer un rôle. Pour ça, il l'admire. Il avait eu le temps d'observer le comportements des autres ces derniers temps et il a vu à quel point ils pouvaient se montrer faux. Les personnes comme elle sont tellement rares. Ils avaient gagné le globe à présent et marchaient dans les rues encore silencieuses vu l'heure fort matinal. Arrivés devant les lourdes portes du réfectoire, il entrèrent. Seuls quelque personnes courageuses s'y trouvaient ce qui n'étonna aucun des deux polaroid. Tout le monde ne se lève pas à 6h du matin juste pour voir le soleil se lever. Ou du moins, pas les humains. En effet, c'était presque normal chez les polaroids alors que les humains ont l'habitude de ce genre de spectacle, ça fait des années qu'il le voit tous les jours. Les polaroids eux ne le voyent que depuis peu de temps.

NOAH ▬ « T'aimes le café, j'espère. »

Effectivement, si elle n'aimait pas le café, ça serait bizarre d'aller en prendre un. Il se dit à ce moment-là qu'il aurait certainement dû lui demander ça avant. C'était plutôt malpoli de sa part.

NOAH ▬ « Bah là où il y a du café. »
RUBY ▬ « Ne me prend pas pour une débile je te prie. »

C’était la première fois que je réagissais comme ça envers lui, comme si je me rendais compte que j’étais réellement trop gentille. Pourtant, je me forçais à le rester et m’excusais au près de Noah pour ce ton si dur qu’il n’avait pas réellement mérité. Souvent je me laissais emportée, submergée par mes sentiments. La haine était mon point faible, ainsi que le désarroi et d’autres choses semblables ou non. Souvent, je me surprenais à lancer des jurons à tout va, comme si j’allais exploser. C’était un peu comme si je prenais sur les autres, j’étais née comme ça, naïve, j’avais appris les choses humaines, la haine? Je l’ai vécu pour la première fois contre une fille. Ambroise… Je ne l’aime pas car je me demande souvent ce qu’elle à de plus que moi, le petit détail que je devrais changer pour devenir bien aux yeux de Noah. Après tout, s’il était heureux, c’était le principal non? Nous arrivions aux réfectoire et encore une fois je me surprenais, j’étais restée silencieuse tout le long de la route, comme si une barrière infranchissable s’était posée en travers de moi et Noah. Encore une fois, je pensais, plus que ce que je ne devrais. Je pensais à tout et à rien. Mais la plupart du temps, j’évitais de partir dans mon subconscient, je savais souvent que j’en revenais avec de la peine ou de la tristesse, comme si ma tête était là pour enfermer dans un coffre fort tous mes mauvais souvenirs. Comme si je m’interdisais de me plonger encore une fois dans mes pensées.

NOAH ▬ « T’aime le café, j’espère. »
RUBY ▬ « Oui, et j‘en ai grandement besoin, je meurs de froid. »

Nous nous installâmes à une table et le serveur nous pris la commande, il partit chercher les deux cafés. J’étais encore une fois plongée dans mes pensées, je ne savais plus que dire, souvent, Noah arrivait à me poser les questions qui me faisaient doutées de moi. Je savais que ce n’était pas fait exprès, qu’il ne voulait pas me faire du mal. Du moins je l’espérais. Alors je décidais de chercher dans mon subconscient, -bien sadique soit-il de me faire du mal-, une conversation qui pouvait nous faire parler. Mais je n’avais en tête que les amours de Noah, alors je me lançais, perdant le fil de la raison et de l’honneur pour me plonger au plus profond de son âme.

RUBY ▬ « Alors, comment va Ambroise? Sans indiscrétion bien sur, je cherche un sujet de conversation, à moins que tu ai quelque chose à me dire. »

Je lui souris, cherchant désespérément à justifier ces questions qu’il trouverait surement désobligeantes.

RUBY ▬ « Ne me prend pas pour une débile je te prie. »

C'était la première fois que Ruby employait ce ton avec Noah et honnêtement, ça le faisait plus rire qu'autre chose. D'ailleurs, il étouffa son rire. Il avait l'impression qu'elle était désolée alors que c'était un réaction normale. C'est du moins ce qu'il a cru comprendre en observant les humains. Elle devait s'en vouloir alors que ça n'était vraiment rien. Il regretta un instant de ne pas avoir éclater de rire, pour lui montrer qu'il n'était pas fâché contre elle. Il tourna son regard vers elle. Elle semblait tellement perdue dans ses pensées. A cet instant, il se demanda à quoi elle pensait. Il aurait aimé pouvoir lire dans la tête des gens pour comprendre ce qui se passait vraiment dans son esprit. Encore une fois, cette fille l'intriguait comme personne ne l'a intrigué auparavant.

Une fois dans le réfectoire, il prirent une table. Quelques secondes seulement plus tard, un serveur arriva prêt à prendre leur commande. Il reparti chercher deux cafés en cuisine presque aussi vite qu'il était arrivé. Ruby avait toujours l'air aussi pensive. Noah quant à lui ne savait pas trop comment lancé la conversation. D'habitude, c'est toujours elle qui le faisait. Elle parlait souvent et lui l'écoutait bien sagement. Donc, il ne savait pas exactement comment s'y prendre. Heureusement - ou pas - pour lui, elle engagea la conversation.

RUBY ▬ « Alors, comment va Ambroise? Sans indiscrétion bien sur, je cherche un sujet de conversation, à moins que tu ai quelque chose à me dire. »

Noah sourit, réellement amusé. Ça faisait un moment qu'il n'avait pas pensé à cette chère Ambre. La relation qu'ils entretenaient tous les deux étaient assez spéciale, plutôt inexplicable. Elle avait cette habitude d'enlacer le jeune homme, de faire pression avec ses lèvres sur les siennes. Elle avait très probablement vu un couple d'humains faire ça et elle décida de faire pareil. Elle devait sans doutes se dire qu'ils formaient un couple tous les deux, même si Noah n'en était pas si sûr de son côté. Il apprécie Ambroise, mais sans plus. Il n'a jamais su la repousser, surement de peur de lui faire du mal. Comme quoi il pouvait se montrer sensible par moments. Cette fille a l'air tellement fragile et enfantine qu'il n'a jamais eu le courage. Il sait qu'il lui aurait brisé tout bonnement le cœur. Il ne savait pas comment se comporter avec elle. Il se demanda soudainement pourquoi cela intéressait Ruby. Il lui répondit, un sourire amusé aux lèvres.

NOAH ▬ « Elle va bien. Je pense du moins. J'avoue que ça fait un moment que je ne l'ai pas vue. Pourquoi cette question ? »

Il était très intéressé par la réponse de Ruby. D'un coup, il voulu tenter quelque chose, juste pour voir la réaction de la jeune femme assise en face de lui. Avant qu'elle n'eut le temps de répondre quoi que ce soit, il rajouta ;

NOAH ▬ « Elle me manque. »

C'était un mensonge, bien sûr. Mentir commençait devenir très aisé pour lui. Il n'avait pas pensé à elle depuis la dernière fois qu'ils s'étaient vu ce qui remonte à un certain temps. Il essayait de l'éviter un maximum, espérant secrètement qu'elle l'oubliasse. Il n'avait pas envie de la briser en lui disant qu'il ne l'aime pas. Bah oui, il n'est pas si méchant que ça, après tout. Personne ne mérite d'avoir le cœur brisé.

NOAH ▬ « Elle va bien. Je pense du moins. J'avoue que ça fait un moment que je ne l'ai pas vue. Pourquoi cette question ? » Il ne me laissa pas répondre et ajouta « Elle me manque. »

J’étouffais un petit rire, je me demandais comment ce pourrait-être… Le sentiment d’amour pour un polaroid. A vrai dire, beaucoup de sentiments humains m’étaient encore inconnus. Je n’avais connu que le bonheur, la haine, la tristesse, mais le reste me passait encore au dessus de la tête. J’apprenais tout de ces humains, je les suivaient jour et nuit pour savoir ce qu’ils faisaient de leurs journées. Certains étaient mesquins et vil, d’autres étaient doux et tendre.

RUBY ▬ « Eh bien hum… »
SERVEUR ▬ « Excusez-moi, vos cafés. »
RUBY ▬ « Merci beaucoup. »
SERVEUR ▬ « Avec plaisir jolie demoiselle. »

Le serveur me lança un doux sourire et cligna de l’œil. Moi je lui souris, sans savoir ou me mettre puis je fixa ma tasse de café. C’était bien souvent que les humains m’abordaient comme ça, mais je ne savais pas quoi faire. Souvent, j’écoutais les humaines parlées l’une et l’autres. Elles se racontaient souvent des trucs du genre : J’ai trop cru qu’il était sincère, mais il ne voulait que du sexe. Ca aussi, c’était un sentiment que je n’avais pas encore vécu. A ce que certains humains expliquent, l’amour se cèle lorsque l’on passe à l’acte. Comme s’il n’était pas si fort que ça au début.

RUBY ▬ « Alors, avant que nous nous fassions coupés, je voulais te dire que souvent, lorsque les "personnes comme nous" n‘ont rien à dire, ils se demandent comment vont les amours… C‘est peut-être débile, mais comme je n‘avais rien à dire, j‘ai fait comme les autres. »

J’eu un second sourire gêné. Je savais mentir, je ne le niais pas, mais j’évitais de le faire. Pourtant je venais de lui mentir et au fond, ça m’était égale. Si aujourd’hui elle lui manquait, alors je n’avais rien à faire avec lui. Mais même si son amour ne m’es pas donné, je sais que son amitié sera toujours là. Car c’est en partie grâce à moi qu’il change, je suis un peu comme son psychologue. Une personne à qui il peu se confier sans problèmes, pourtant je demandais plus. Comme on le dit si souvent « Donner l’amitié à quelqu’un qui veux de l’amour c’est comme donner à manger à quelqu’un qui à soif .» Alors je priais, je priais pour qu’il me donne de l’eau même si je savais que ce serait surement impossible.

RUBY ▬ « Ca fait un bout de temps que je ne t’ai pas vu quand même, tu m’as manquer. Tu me raconte quoi de beau? »

Ruby étouffa un rire après que Noah lui ai dit que Ambroise lui manquait. Il eut la nette impression qu'elle se moquait de lui pendant un court instant. Si l'amour avait quelque chose à voir avec la relation qu'entretient Noah avec Ambre, ça n'avait rien de très exaltant, avouons-le. Il avait entendu bon nombre de fois les humains en parler comme un sentiment si c'était quelque chose de merveilleux mais apparemment, ça ne l'était pas pour Noah. Il avait du mal à comprendre les sentiments humains. La plupart lui sont tout bonnement inconnus. Le humains resteraient des créatures étranges aux yeux de Noah, même s'il apprécie la compagnie de quelque spécimens.

RUBY ▬ « Eh bien hum… »

Elle fut coupée la le serveur qui leur amena les cafés qu'ils avaient commandés. Il posa celui de Noah devant lui et ce dernier le remercia. Il posa également celui de Ruby en face d'elle. Il remarqua qu'il avait une drôle de façon de se comporter avec la jeune femme. Il lui sourit et lui fit un clin d'œil. Le fait que Ruby devait très probablement être gênée amusais Noah, même s'il n'aimait pas tellement ce serveur. mais ça, il ne l'avouerait pas. Les joues de Ruby s'empourpraient légèrement. C'était le première fois qu'il la vit rougir et bizarrement il aimait ça. Elle reprit la parle après que le serveur se soit éloigné.

RUBY ▬ « Alors, avant que nous nous fassions coupés, je voulais te dire que souvent, lorsque les "personnes comme nous" n‘ont rien à dire, ils se demandent comment vont les amours… C‘est peut-être débile, mais comme je n‘avais rien à dire, j‘ai fait comme les autres. »
NOAH ▬ « Ah bon ? Bon, alors comment vont tes amours, Ruby ?

Les humains se comportent souvent d'une drôle de façon. Qu'est-ce que ça peut leur faire, dans un sens ? Si tout le monde le faisait, alors noah se disait qu'il serait bon de le faire aussi. Après tout, il valait mieux que les humains soient sur qu'il soit l'un des leurs. Comme Ruby disaient, ils ne devaient pas avoir grand chose à dire. Malgré lui, Noah attendait avec impatience la réponse de Ruby, même s'il ne comprenait pas tellement pourquoi. Elle eut un sourire gêné. Elle devait être encore mal à l'aise. Noah prit une gorgée de café. Soudain, la chaleur l'envahit. Il aime tellement cette sensation.

RUBY ▬ « Ça fait un bout de temps que je ne t’ai pas vu quand même, tu m’as manquer. Tu me raconte quoi de beau? »

Noah sourit. Alors comme ça, il lui manquait. Il faut avouer qu'elle lui a aussi manquée. Il pensais beaucoup plus à elle qu'à Ambroise par exemple. C'était plutôt difficile à expliquer.

NOAH ▬ « C'est vrai. Ça m'a manqué, quelqu'un pour le faire la morale. J'avoue ne pas avoir grand chose à te dire. Tu sais à quel point ma vie est extraordinaire. »

Il était clair que sa dernière phrase était ironique. Son quotidien était assez ennuyeux. Il ne se passait pas beaucoup de choses durant ses journées. Il passait le plus clair de son temps à penser et à éviter Ambroise. Il était spur que les journées de Ruby devaient être bien plus intéressantes.

NOAH ▬ « Je suis certain que tu as quelque chose à me raconter, toi. Après tout, c'est ton boulot. »

Il considérait Ruby comme sa psychologue, en quelques sortes. Il savait qu'il pouvait se confier à elle sans qu'elle ne le juge, même s'il n'avait pas grand chose à lui dire là.

NOAH ▬ « Ah bon ? Bon, alors comment vont tes amours, Ruby ? »
RUBY ▬ « Ok j‘aurais peut-être pas du poser la question. »

J’eu un léger rire, je sentais la chaleur me monté à la tête, je devais être toute rouge surement. J’enveloppais la tasse de mes mains, ne la lâchant plus, elle me réchauffait plus que ce que j’en avait besoin, je bu une gorgée. Puis lui souris.

RUBY ▬ « Non sérieusement, rien à l‘horizon, en tout cas, pas pour l‘instant. »

Il était pris, il aimait sa copine, je n’allais pas gâcher son bonheur, alors s’il le fallait, je tournerais la page sur lui avec un autre mec, que j’aimerais moins, qui me connaitrais moins. J’avais tendance à tout raconter à Noah, comme si il était le seul à me comprendre alors qu’il avait déjà du mal à se comprendre lui-même.

NOAH ▬ « C'est vrai. Ça m'a manqué, quelqu'un pour le faire la morale. J'avoue ne pas avoir grand chose à te dire. Tu sais à quel point ma vie est extraordinaire. »
RUBY ▬ « Si ta vie n‘est pas super, si tu t‘ennui et te surprend à emprunter toujours le même chemin, alors surprend toi encore plus, et prend un virage. Emploie un autre chemin, amuse toi comme tu ne l‘as jamais fait, découvre d‘autres horizon, découvre toi un talent pour la musique ou encore pour la peinture, le théâtre ou même la danse. Surprend toi et c‘est comme ça que ta vie ne sera jamais un continuel de déjà vu. Crois moi, ça marche. »

Je lui souris. Moi j’adorais me promener dans la ville, aller dans d’autres endroit chaque jour, y retourné, sur de trouver des nouveautés. J’avais appris à parler plusieurs langues, j’étais forte à la guitare, j’avais un don pour le dessin. Je m’occupais, découvrais de nouvelles têtes pour découvrir de nouvelles choses. J’aimais m’amuser, j’aimais changer d’horizons, mais j’aimais aussi le déjà vu. Cette simple envie de pouvoir me retrouver encore en face de Noah, dans un café. Juste pour pouvoir gouté quelques secondes à une vie banale.

NOAH ▬ « Je suis certain que tu as quelque chose à me raconter, toi. Après tout, c'est ton boulot. »
RUBY ▬ « Eh bien peut-être ai-je quelque chose à raconter, mais qui te dis que j’ai envie de te le dire? »

Je lui tirais la langue, lui montrant que ce n’était qu’une plaisanterie. J’eu un léger rire, puis je lui souris, malgré le fait qu’il ne parle que très peu, il était très souvent curieux.

RUBY ▬ « Eh bah… J’ai fait des rencontres, j’ai appris une nouvelle musique, j’ai coloré un monde et j’ai fait monts et rivière dessus. J’ai appris ci [si] et là [la] à faire des cordes de mes cheveux. »

Ma phrase n’avait aucuns sens. En réalité, Noah ne savait pas que je jouais de la guitare ou encore que je dessinais et peignais. Ma phrase était tournée de façon à ce qu’il ne comprenne pas que j’avais appris à jouer et chanter une nouvelle musique et que j’avais peint un tableau. Malsaine idée de tourné ça mais bonne idée quand même.

NOAH ▬ « Aller, crache le morceau ! »
RUBY ▬ « Mais, si je te dis qu’il y a riiieeennn! »

Je riais en même temps et l’assenais d’une petite tape sur sa main qui était posée sur la table. Il avait souvent tendance à me mettre dans l’embarra, en réalité, après réflexion, je m’y mettais toute seule dans cet embarra. Après tout, c’est moi qui lui avait posé la question en première, il me suffisait d’accepter et d’assumer mes actes. Puis zut hein! C’est quand même sa faute. Oh avec moi, c’était tout le temps de la faute des autres, plus particulièrement celle de Noah, j’adorais voir sa réaction au jeu du «  m’en fou, c’ta faute ». Je gagne toujours sans rien demander.

NOAH ▬ « Je tenterais. Tu devrais vraiment devenir psy' toi. »
RUBY ▬ « Peut-être, mais pour l’instant j’essaye de partager mon ’talent’ comme dirait certains, et de m’amuser. Quoi que même si j’aimerais plus devenir actrice… Ouai… »

Les idées des autres m’amusaient souvent, le fait qu’on me dise que je devrais faire psy’, ça me donnait envie de croire que je peux être bonne dans plus de deux domaines. Que je pouvais avouer être forte. Mais le fait que j’arrive à donner des conseils mais que je ne les suivais pas me faisait peur. Un peu comme si j’essayais d’améliorée la vie des autres mais que je laissais la mienne de côté, comme si j’importais peu à mes yeux et que les autres comptaient plus. Peut-être que mon malheur venait de là, du fait que je ne m’occupe pas assez de moi.

NOAH ▬ « Je suis censé y comprendre quelque chose ? »
RUBY ▬ « Non, et c’était le but donc ne t’en fait pas. »

J’étouffais un rire. Puis il me désigna ma tasse, au début je ne compris pas, puis j’aperçu un papier. Je fis une tête du genre ‘c’est quoi ce truc?’ et je l’ouvrais tout doucement. Des numéros étaient postés les uns après les autres, dans un ordre qui ne correspondait pas à 1,2,3... Puis je compris. C’était le numéro de téléphone du serveur. Il avait écrit son numéro et un petit mot en dessous. ‘Charmante jeune demoiselle, mon nom est Benjamin et je vous trouve charmante, appelez moi à l’occasion’. Je me retournais, cherchant des yeux le serveur. Je le trouvais et il m’envoya un énième clin d’œil. Alors je me tournais vers Noah, une fois de plus toute rouge et ne sachant que dire réellement.

RUBY ▬ « Euh… Comment ça s’appelle déjà quand on a une chance avec quelqu’un? Annh un ticket voila… Un ticket… J’ai un ticket avec le serveur. »

Je ne savais pas trop quoi en penser, je ne le connaissais pas, je n’avais pas l’habitude de ça. Et puis en même temps, il n’était pas aussi beau que Noah, mais si je voulais tourner la page, même un gars moins beau pourrait faire l’affaire… Quoi que…

NOAH ▬ « Actrice ? Ouais, dommage qu'il n'y ai pas de studios de cinéma dans le coin. »
RUBY ▬ « Je sais, te fou pas de moi. »

Je souris tout en restant monotone et en fixant ma tasse qui était encore presque pleine, je parlais beaucoup, je parlais trop. Je me mis à boire un peu plus qu’à parler, je ne savais plus quoi dire de toute façon, alors je n’allais pas encore lancer une bêtise que je regretterais par la suite. Comme toujours…

NOAH ▬ « Bah maintenant, y'a quelqu'un alors. »
RUBY ▬ « Ce… Ce n’est pas mon style de garçon. Ce genre de garçon, qui aborde une fille juste pour son physique, ça ne m’intéresse pas, car on sait toujours ce qu’ils ont dans la tête. C’est pas moi hein, c’est London qui me l’a dit! »

J’eu un léger rire, j’avais dit que ça venait de London parce qu’ou sinon il allait croire que j’avais eu pleins de petits copains. Je me levais, demandant à Noah de m’attendre sur la table. Je m’appuya sur le comptoir, attendant que le serveur vienne me voir. Le temps que j’attende, je lançais un sourire à Noah. Puis je fus sortit de mes pensées, comme si de rien était.

SERVEUR ▬ « Rebonjour beauté, je peux faire quelque chose pour vous? »
RUBY ▬ « Oui » Lançais-je sur le même ton que lui, doux mais dragueur « Vous pouvez récupéré ça, je n’en ai pas besoin, vous vous êtes intéressé à moi que parce que je suis belle, pas parce que je suis gentille ou intelligente, je trouve ça pas si cool que ça, à part le fait que vous vouliez me mettre dans votre lit, ça vous avancerez à quoi? »

J’enfonçais le petit bout de papier au fond de la poche de sa chemise, puis je me retournais. Il ne nia rien, il voulait me mettre dans sont lit, j’avais déjà du mal à imaginer embrasser un garçon, alors faire l’amour, peut-être pas non. Surtout que je crois en ceux qui disent qu’on fait l’amour quand on aime réellement la personne en face. Par contre, le serveur lui venait de se prendre une veste devant tous les gens de la salle. Mais je ne m’en rendis compte que quand je me retournais, les gens étaient là, il ne restait plus une place, je fus un peu comme bloquée, je ne bougeais plus car je venais de remarquer que le temps passait vite, que je ne m’étais pas intéressée à ce qu’il y avait autours, c’est comme si je n’avais vu que Noah. Je retournais m’assoir.

RUBY ▬ « Réellement pas mon type. Il n‘est pas si beau que ça et il a de la compote en guise de cerveau. »

RUBY ▬ « Ce… Ce n’est pas mon style de garçon. Ce genre de garçon, qui aborde une fille juste pour son physique, ça ne m’intéresse pas, car on sait toujours ce qu’ils ont dans la tête. C’est pas moi hein, c’est London qui me l’a dit! »
NOAH ▬ « Quelle sagesse, ce London. »

Noah était soulagé sans même comprendre pourquoi il était énervé. Tout ça devenait de plus en plus étrange. Il comprenait ce qu'elle voulait dire par là. Après tout, c'était bien un garçon, enfin à moitié. London était la forme masculine de Ruby, comme Cassandre était la forme féminine de Noah. Il se sentait mieux en garçons et on le voyait rarement dans sa forme féminine. Quand cela arrivait, il faisait passer Cassandre pour sa soeur, comme la plupart des polaroids d'ailleurs. Elle eut un léger rire, Noah aussi. A son plus étonnement, elle se leva, lui demandant de l'attendre là. I aurait voulu répliquer mais elle était déjà partie. Elle se rendit vers le contoir, un peu plus loin et elle y attendit ce fameux serveur, sans doutes. Il se demandait ce qu'elle allait faire. Cette fille était tellement imprévisible. Elle se tourna vers lui et sourit et se retourna pour faire face au garçon qui venait d'arriver. Il ne peut saisir l'objet de leur échange vu qu'ils étaient plutôt loin. Il n'aimait tout de même pas la moue aguicheuse qu'avait prit l'homme ne face d'elle. Elle lui quelque chose avant de mettre le bout de papier dans la poche du serveur et de s'en aller. Quand elle était face à la salle, elle resta comme choquée. Noah ne put s'empêcher d'éclater de rire à ses dépens. Elle arrivait toujours à se mettre dans des situations très bizarre. Elle revint quelque secondes plus tard pour reprendre sa place initiale sous le regard amusé de Noah.

RUBY ▬ « Réellement pas mon type. Il n‘est pas si beau que ça et il a de la compote en guise de cerveau. »
NOAH ▬ « Je m'en doutais. », dit-il en haussant les épaules.

Elle a été tenté de lui demander qu'elle était son type mais il ne préféra pas finalement, même s'il aurait aimé la voir rougir à nouveau. Il se contenta de lui sourire, toujours aussi amusé par la situation. Il ne savait pas quoi dire pour relancer la conversation. Il séchait vraiment là. Il se rappela soudain des propos qu'elle avait tenu et qu'il n'avait pas compris. Il était réellement intéresser et voulais comprendre. Il était comme ça, toujours tout vouloir comprendre. Sa curiosité le perdra, un jour, c'est sur.

NOAH ▬ « Et si tu me disais que signifie "J’ai appris une nouvelle musique, j’ai coloré un monde et j’ai fait monts et rivière dessus. J’ai appris ci [si] et là [la] à faire des cordes de mes cheveux." »

NOAH ▬ « Je m'en doutais. », dit-il en haussant les épaules.
RUBY ▬ « Ah oui? Et tu ne me préviens même pas? J’aurais très bien pu être intéressée, répondre à ses avances et me retrouver dans son lit sans que je ne le veuille et tu ne m’aurais même pas prévenue? Merci l’ami. »

Je ne savais pas, c’était dans mon comportement, parler pour ne rien dire, comme si je n’étais pas capable de me taire une minute. Pourtant j’en était bien capable, je n’en avais juste pas l’envie. Car dès que je me taisais, je partais dans mes pensées et mon visage n’avait jamais cet éclat lumineux. Lorsque tout les regards se tournent vers vous, que ce soit pour dire que vous êtes belle ou pour faire des critiques, on se sent toujours un peut gênée. Je ne sais pas pourquoi, mais le monde à choisis de me trouver belle. Et je lui en suis reconnaissante. Ce n’est pas tout les jours que des gens se penchent vers vous juste pour apercevoir un bout de votre bras ou autre, n’est-ce pas ? Moi oui, c’est tout les jours. Les gens se disent que je suis trop superficielle, que je ne pense qu’à moi et moi-même, mais c’est faux. Lorsqu’on me connait bien, on se rend compte que je suis une fille qui pense plus aux autres qu’à soit. J’aimerais que les gens ne jugent plus sur le physique, ok, j’ai des défauts, mais je ne suis pas non plus la petite pouf du quartier. J’aime qui je suis, je suis gamine parfois, mais lorsque les responsabilités m’appellent, je ne les fuis pas. Je ne suis pas la fille qui dit oui et qui part en courant. Un proverbe dis que lorsque l’on fuis les problèmes, ils nous rattrapent toujours. Y’a des jours comme ça ou l’on prie pour ne pas en avoir, pour pouvoir passer une journée banale dans une vie banale et arrivé chez soit le soir, s’affaler dans le canapé et regarder la télé comme dans toute les journées normales. Mais souvent, il y a toujours quelque chose qui nous retombe dessus. Un parent mort, le chien qui fait pipi sur le carrelage alors que vous venez de passer la serpillère, bref, tout pour vous mettre dans un état pas possible alors que la journée a à peine commencer. Je ne suis pas un maître en la matière dans ce domaine mais je pense que tout le monde à au minimum un problème par jour. Avons-nous mériter tout cela ? Sommes-nous tellement hypocrites que dieu, si l’on présume qu’il existe, oserait nous mettre des catastrophes pareilles sur le dos ? Je n’ai pas la réponse de chacune de mes questions, mais j’y travail. Je ne suis pas souvent fière de ce que je peux bien faire, mais je l’assume, je ne suis pas parfaite. Allons ! Vous non plus. Et qui me dit que vous n’êtes pas pire que moi ? Noah me sortis de mes pensées, je m’étais égarée encore une fois.

NOAH ▬ « Et si tu me disais que signifie "J’ai appris une nouvelle musique, j’ai coloré un monde et j’ai fait monts et rivière dessus. J’ai appris ci [si] et là [la] à faire des cordes de mes cheveux." »
RUBY ▬ « Je ne l‘ai jamais dit à personne mais je sais que je peux te faire confiance pour ne pas que tu te moque de moi. Alors voila, je joue de la guitare et je chante, d‘où le début et la fin de ma phrase. Pour le milieu, simple, je dessine et je peint aussi. Voila, t‘as la réponse à ta question. »

Et voila, à peine quelque seconde écoulées et tout était dit. Des choses qui durent des années sortent en même pas une minute, mais Noah était un gars génial, j’aurais dit oui à tout rien que pour pouvoir m’accrochée à son sourire. Rien que pour pouvoir croire un instant que nous étions plus proche qu’avant. Mais je me mentais à moi-même parfois. Les comptes de fées n’existent pas, réveille toi Ruby. Tous les comptes de fées commencent par «  il était une fois » et se terminent par « et ils vécurent heureux jusqu’à la fin des temps » ce n’était pas comme ça que je voulais raconté ma vie à Noah, si c’était le cas ça n’aurait été qu’un tissu de mensonges. Alors je lui disais la véritée, « il était une fois » existe, mais ce n’est pas «  et ils vécurent heureux jusqu’à la fin des temps » c’est juste « ils vécurent comme ils purent jusqu’à ce que l’un des deux crève » à moins que je ne me retrouve seule jusqu’à la fin des temps. La vie est cruel, j’ai appris à en humer le parfum si doux, mais j’ai aussi appris à me piquer à ses épines si tranchantes.

RUBY ▬ « Et toi, tu n‘as pas une source d‘inspiration en ce moment? »

RUBY ▬ « Il me faisait pitié, il n'aurait certainement pas eu de rencard avec une fille. Et puis si tu l'avais cru, je t'aurais prévenu. Satisfaite ? »

Ruby parlait souvent, comme pour combler les blancs entre elle et Noah. Elle avait tout le temps besoin de parler alors que Noah pas du tout. Ils étaient opposé l'un à l'autre mais le courant passait bien entre eux. C'était assez difficile à expliquer. Pourquoi tout est toujours obligé d'être compliqué, franchement ?! Si seulement ça pouvait être simple, tout le monde serait contents. C'est bien connu, la vie n'est pas simple et Noah commence à vraiment à saisir le sens de cette phrase. Tout était flou, il ne savait pas quoi faire. Le plus facile serait de laisser les choses se faire par elle-même mais il sait que quelqu'un finira forcément par souffrir. Comme quoi il était plus gentil qu'il ne pensait l'être. Il avait une mauvaise image de lui-même, il ne voit que ses défauts. Il se dit souvent qu'il est une mauvaise personne quand on voit des gens comme Ruby ou Ambroise. Il est totalement perdu. *foutus pieds* pensa-t-il. C'est vrai, s'il n'était pas allé dans ce champ ce matin-là peut-être que tout aurait été bien différent et que moins de personnes souffriraient. Peut-être différent, mais pas obligatoirement meilleur. Finalement, comme on dit, on a beau fuir les problèmes ils nous rattraperont un jour. C'était vrai et fuir n'était pas la solution et il se demandait s'il y en avait une à ce problème-là. Il finirait forcément par trouver, enfin espérons-le. Un bruit le fit sortir de ses pensées en le faisant légèrement sursauté, le fameux serveur fit tomber son plateau et Noah ne pouvait s'empêcher de rire. *Pauvre type* pensa-t-il. Il tourna le regard vers Ruby. Elle avait l'air perdue dans ses pensées, ce qui était plutôt le boulot de Noah. Il se souvenait de leur première rencontre. Il a tendance à toujours tout intérioriser et puis au bout d'un moment, tout doit sortir. C'est ce qui est arrivé un soir. Il était hors de lui. C'était la première fois qu'il était entrée dans une colère pareille. Il allai révéler leur secret à un humain puis Ruby est apparue et l'a giflé. A son propre étonnement, cela à suffit à le calmer. Pourtant, elle était là, assez petite alors que lui était grand. Il n'oubliera jamais cette nuit. Il s'était promis que cela ne se produirais plus. Ou du moins, il espérait. Après tout, on ne sait jamais ce qui pourrait arriver.

RUBY ▬ « Je ne l‘ai jamais dit à personne mais je sais que je peux te faire confiance pour ne pas que tu te moque de moi. Alors voila, je joue de la guitare et je chante, d‘où le début et la fin de ma phrase. Pour le milieu, simple, je dessine et je peint aussi. Voila, t‘as la réponse à ta question. »
NOAH ▬ « Tu me montreras une fois, hein ?! Je suis sur que tu es une bonne chanteuse. »

Il était content qu'elle se confie enfin un peu à lui. La preuve qu'elle lui faisait un peu confiance. Il se disait qu'il ne la méritait pas, sa confiance. Il lui sourit. Il appréciait réellement sa compagnie. Comme dit plus haut, il sont l'opposé l'un de l'autre mains le courant passe parfaitement entre eux. On pourrait dire qu'ils se complètent.

RUBY ▬ « Et toi, tu n‘as pas une source d‘inspiration en ce moment? »
NOAH ▬ « Hum... Que veux-tu dire par là ? Qu'elle est ta source d'inspiration à toi ? »

Il la regarda, intéressé.

NOAH ▬ « Il me faisait pitié, il n'aurait certainement pas eu de rencard avec une fille. Et puis si tu l'avais cru, je t'aurais prévenu. Satisfaite ? »
RUBY ▬ « Satisfaite. »

Je lui offris un gros sourire en récompense. Le boucan qu’avait fait le serveur ne me fis pas réagir, plongée dans mes pensées, je ne pouvais en sortir, comme si une vague, un flot m’emmenais loin d’ici, alors que j’y était encore. Mais je ne cherchais pas à comprendre pourquoi je pensais, je pensais un point c’est tout. Comme si, tout comme London, je prenais un peu sur Noah, comme si je devenais comme lui. Bien sur, je me disais que je voulais rester unique, je pensais souvent que c’était ça, le point fort de mon charme.

NOAH ▬ « Tu me montreras une fois, hein ?! Je suis sur que tu es une bonne chanteuse. »
RUBY ▬ « Anh, euh… Je ne suis pas si forte que ça tu sais… Enfin, je métrise quelque trucs mais… »

Oui, je me rabaissais souvent. Je n’ai jamais dit à quelqu’un : je suis belle, c’est pour ça qu’on m’aime! Non, j’ai plus l’habitude de dire : Je ne sais pas pourquoi on m’aime, mais ça me va comme ça. Ok, je l’avoue, je suis plus que ‘pas si forte’ au chant, à la guitare ou au dessin. Je pourrais même peut-être dire que j’étais la meilleure, mais je ne voulais pas m’en vanté, encore moins devant lui, il me prendrait pour une de ces bimbos toutes bêtes.

NOAH ▬ « Hum... Que veux-tu dire par là ? Qu'elle est ta source d'inspiration à toi ? »
RUBY ▬ « Je veux dire, il n’y a pas quelque chose, quelqu’un ou encore un sentiment qui te donne envie d’avancer? » Je marquais une petite pause. « Eh bien, j’en ai plusieurs. Mes enfants, mes amis, puis le sentiment de l’amour, de l’humanité et de l’aide. En ce moment je m’amuse à faire des portraits à partir de photos, vu que je n’ai jamais dit à personne que je peignais. Malheureusement, je n’ai pas pu en faire de toi, vu qu’aucune photo de toi ne traine, tu n’aime pas ça. Ensuite, pour la musique je me sert de mes sentiments, de ce que j’ai vécu, ou bien ce que j’aimerais vivre. C’est compliquer, je pourrais passer toute la nuit à te raconter tout ça. »

J’avais dans l’idée de créer encore une chanson qui me trottait dans la tête depuis un moment, malheureusement, dès que je me postais devant la feuille, je n’arrivais pas à sortir les mots, de peur que je fasse quelque chose de mal, ou de moche. Même s’il n’y avait que moi et mes enfants qui avaient écouté ce que je faisais, j’avais cette impression que tous ceux que j’aimais entendaient la musique dans leur cœur, et cette illusion me réchauffais le cœur.

RUBY ▬ « Malheureusement, en ce moment j’ai le syndrome de la page blanche. Il me faut de nouvelles expériences pour pouvoir faire de nouveaux titres. Le problème c’est que je me rend compte que même si je fais des trucs différents chaque jours, à la fin je fais toujours la même chose. Il me faut une autre expérience, quitte à ce que cela vienne d’une autre personne. »

RUBY ▬ « Anh, euh… Je ne suis pas si forte que ça tu sais… Enfin, je métrise quelque trucs mais… »
NOAH ▬ « Aller ! Sinon, je me moquerais de toi jusqu'à la fin de tes jours. »

Il savait que le chantage allait marcher, ça marchait assez souvent. Il savait aussi qu'elle était meilleure qu'elle ne voulait le dire. Elle avait également cette tendance à toujours se rabaisser, exactement comme Noah d'ailleurs. Cela prouve qu'ils ont quand même quelque points en communs. S'il n'avaient pas a moins un ou deux trucs en commun, ça serait quand même désespérant. Il se dit à ce moment-là qu'il n'avait pas grand chose en commun.

RUBY ▬ « Je veux dire, il n’y a pas quelque chose, quelqu’un ou encore un sentiment qui te donne envie d’avancer? » Elle marqua une petite pause. « Eh bien, j’en ai plusieurs. Mes enfants, mes amis, puis le sentiment de l’amour, de l’humanité et de l’aide. En ce moment je m’amuse à faire des portraits à partir de photos, vu que je n’ai jamais dit à personne que je peignais. Malheureusement, je n’ai pas pu en faire de toi, vu qu’aucune photo de toi ne traine, tu n’aime pas ça. Ensuite, pour la musique je me sert de mes sentiments, de ce que j’ai vécu, ou bien ce que j’aimerais vivre. C’est compliquer, je pourrais passer toute la nuit à te raconter tout ça. »
NOAH ▬ « Je n'en vois pas vraiment. Je serais tenté de dire le soleil, mais il ne me donne pas une raison d'avancer comme tu dis. Tu m'as donné matière à réfléchir en me posant cette question, je ne me la suis jamais posée en fait. » Il marqua une pose. « Je n'ai pas toutes ses choses que tu as. Oui, effectivement je n'aime pas qu'on me prenne en photo. »

Noah réfléchissait un instant mais rien ne lui vint à l'esprit. Non, il n'avait pas réellement de source d'inspiration, de muse. Il aurait aimé pouvoir répondre Ambroise mais elle n'était pas sa source d'inspiration, autant ne pas se voiler la face, après tout. Il aurait aimé pouvoir ressentir ce qu'elle ressentait envers mais il n'en était pas capable. Pourtant, cette fille était attachante mais il ne l'aimait pas. Il y pensa encore un instant. Le soleil. Oui, le soleil l'inspirait. C'était son dieu et Noah le vénère. Mais encore une fois, ce n'est pas sa raison d'avancer dans la vie. Non, il ne voyait vraiment pas. Là, Ruby lui avait posé une sacrée colle qui allait le faire réfléchir pendant un moment. Comme quoi elle aussi pouvait se montrer forte à ce jeu-là.

NOAH ▬ « Je n'en vois pas vraiment. Je serais tenté de dire le soleil, mais il ne me donne pas une raison d'avancer comme tu dis. Tu m'as donné matière à réfléchir en me posant cette question, je ne me la suis jamais posée en fait. » Il marqua une pose. « Je n'ai pas toutes ses choses que tu as. Oui, effectivement je n'aime pas qu'on me prenne en photo. »

Il lui sourit. Il avait beau réfléchir il n'arrivait pas à savoir ce qui le faisait avancer. Il se dit qu'elle avait de la chance. Elle savait où elle était et surtout où elle allait. Il l'admirait pour ça. Elle savait exactement ce qu'elle faisait ce qui n'était pas le cas de Noah qui vivais au jour le jour, si je puis dire. Il ne sait ce qui l'attendais le lendemain et à vrai dire, il ne voulait pas savoir.

RUBY ▬ « Malheureusement, en ce moment j’ai le syndrome de la page blanche. Il me faut de nouvelles expériences pour pouvoir faire de nouveaux titres. Le problème c’est que je me rend compte que même si je fais des trucs différents chaque jours, à la fin je fais toujours la même chose. Il me faut une autre expérience, quitte à ce que cela vienne d’une autre personne. »

NOAH ▬ « Quel genre d'expériences ? Je veux dire, sur quel genre d'expérience tu écris d'habitude ? »

NOAH ▬ « Aller ! Sinon, je me moquerais de toi jusqu'à la fin de tes jours. »
RUBY ▬ « Ok, ok tu m‘as eue. Je te chanterais une de mes compositions. Juste à cause de ton… Rrrr… Chantage. »

J’avais horreur du chantage, car à chaque fois je n’avais qu’une issue et j’étais forcée de l’empruntée. Bien sur, j’aurais pu choisir l’autre, mais Noah se serait moqué de moi et la chose qui peu faire le plus souffrir, ce n’est pas les moqueries d’un inconnu, ce sont les moqueries de quelqu’un que l’on apprécie et pire, que l’on aime. J’avais l’impression de faire réfléchir Noah comme il n’avait jamais réfléchi, comme si, encore une fois, je lui posais une colle.

NOAH ▬ « Je n'en vois pas vraiment. Je serais tenté de dire le soleil, mais il ne me donne pas une raison d'avancer comme tu dis. Tu m'as donné matière à réfléchir en me posant cette question, je ne me la suis jamais posée en fait. » Il marqua une pose. « Je n'ai pas toutes ses choses que tu as. Oui, effectivement je n'aime pas qu'on me prenne en photo. »
RUBY ▬ « Eh bien, j‘espère que tu trouveras ta source d‘inspiration... » Je marquais une pause, complètement chamboulée. « Mais ! Ta source d’inspiration devrait-être Ambroise! » Je me tu, cette affaire ne me concernais pas du tout, je n’avais pas à fourrer mon nez dedans « Hum… Toutes mes excuses. Je devrais me taire. » Je marquais une énième pause. « Je suis sure que tu les as, je suis sur que tu as des ami( e )s que tu aime, ou encore les sentiments que tu peux comprendre. Si tu cherche au fond de toi, que tu digne enfin voir que ton cœur existe, alors tu ressentiras qu’il y a plus de personnes qui comptent pour toi que ce que tu ne le crois. A moins que tu ai déjà le cœur à nu, dans ce cas là, dit toi que je suis là. Et prend toi en photo. »

Je lui souris. Il avait cette manie à tout le temps croire qu’il n’avait rien, qu’il n’était rien, comme si il n’avait rien à faire ici. Mais s’il n’était pas né de cet arbre, s’il n’était jamais venu ici, est-ce que mon existence aurait été la même? J’avais tendance à me dire que, malgré le fait que j’aide Noah à entré dans la société, il m’aidait lui aussi, et je l’appréciais énormément pour ça. Il m’aidait sans le savoir. Mais je le remerciais intérieurement.

NOAH ▬ « Quel genre d'expériences ? Je veux dire, sur quel genre d'expérience tu écris d'habitude ? »
RUBY ▬ « Eh bien, beaucoup, comment dire… Hum attend je vais te donner un exemple… » Je marquais une pause, cherchant une chose assez facile à comprendre. «  Ah voila, bon tout d’abord je parle de tout et de rien. Mais imaginons que je veuille faire une musique sur le serveur. Je ferais une musique où je parlerais de tous les mecs dans son genre, si aguicheur, dragueur mais qui nous veulent juste dans leur lit. Ou encore… Hum… Imaginons un instant que je sois Ambroise. Alors là je parlerais de mon amour pour toi. Tu vois? Ou encore imaginons que je parle de Cleveland, eh bien je parlerais d’un frère formidable. Ensuite… Imaginons que je veux me créer un monde, alors je ferais des paroles insensées mais mignonnes… Tu comprend? »